Faire le trek du magic bus en Alaska… J’avais 17 ans le jour où j’ai vu ce film, avant de lire le livre. Il n’y avait pas encore tous ces forums et ces blogs pour comprendre que cette envie inconditionnelle de voyager et cette sensation de ne pas être faite pour rentrer dans le moule existait pour d’autres personnes.
McCandless m’a aidé dans ce choix et cette promesse de partir voyager. Son histoire a réveillé en moi la nomade que je suis devenue.

Certains se demanderont pourquoi j’ai décidé de partir voir un bus où une personne a perdu la vie.

Pour moi, tous les symboles du voyage et mes choix de tout plaquer se trouvent là-bas.
Je me suis toujours promise qu’un jour j’irai à ce bus me recueillir. Et remercier cet homme (peut-être inconscient pour certains) mais qui a aidé des milliers de voyageurs, dont moi.

 

trek du magic bus en Alaska

Partir seul ou avec un guide ?

C’est une question au début que je ne m’étais pas posé. Je n’arrivais pas à comprendre comment un trek de 35 kilomètres sans aucun dénivelé pouvait être dur… Et puis petit à petit j’ai reçu de plus en plus de messages me disant que je risquais ma vie en y allant seule.

Et c’est alors que plusieurs personnes m’ont parlé de Max, un guide Français vivant à Whitehorse et ayant fait plusieurs fois ce trek. 

Faire appel à lui est devenu de plus en plus évident lorsque j’ai commencé à réaliser les dangers qu’ils pouvaient y avoir sur ce trek. À la base je pensais qu’ils n’y en avaient que deux :

 

Les grizzlis

Ok je fais quoi si j’en croise un toute seule. Je ne connais rien de cet animal et je vis à Nice pas en Alaska. Je sais comment me comporter face à un Chihuahua d’une Cannoise, mais un Grizzly ?

Ok je fais appelle à Max.

 

La Teklanika river

La rivière qui a empêché Alexander de rentrer.

Partons donc du principe qu’un homme ayant vécu en autonomie pendant 2 ans n’arrive pas à la traverser pour rentrer, pourquoi moi avec mes Quechua aux pieds j’y arriverais seule ?

Ok je fais appelle à Max (bis)

 

trek du magic bus en Alaska

 

En réalité, l’Alaska est un milieu vraiment hostile, qui peut vous mettre en danger d’une minute à l’autre. C’est bien pour cela que beaucoup d’aventuriers veulent tenter ce cheval indomptable (métaphore de fou, je vais devenir écrivain direct). Mais beaucoup y perdent la vie. Chris appelait ce pays l’aventure finale. Tout ce dont il avait appris durant ces deux ans sur les routes allaient lui servir à survivre en Alaska.

 

Le danger est partout. Vous pouvez vous perdre dans le Bush (comme ce couple secouru 2 jours avant notre départ), vous retrouver coincé au bus face à une petite pluie qui tombe d’un coup, tomber et vous faire mal sur un trail en très mauvais état et sans réseau (coucou le grizzly qui te regarde), être emporté par une rivière… La liste est longue !

 

Conclusion

  • Si vous êtes un pro de l’autonomie et que vous connaissez l’Alaska. Y aller seul serait moins dangereux.
  • Cas contraire, faite appel à un guide ! Sinon ça s’appelle être inconscient. C’est beau d’être inconscient mais dans cette situation et ce pays t’es encore plus beau en vie ;)

 

Mon guide

Il s’appelle Max, il est trop cool, il est pro et je le recommande à tout le monde ! Tellement que je refais appelle à lui en mai prochain <3

Son agence s’appelle Terre boréal 

 

trek du magic bus en Alaska

 

 

 

Départ du Yukon jusque Healy en Alaska

Mince alors ! Il va falloir rouler deux jours entre le Yukon et l’Alaska. Voir tous ces paysages incroyables et des animaux ! (Ironie totale, gros LOL XD HAHAHA)

Vous avez deux jours de voiture pour arriver à Healy de Whitehorse.

 

trek du magic bus en Alaska

 

Prendre la Stampede Road à Healy

Le fameux chemin où Chris s’est fait déposer une dernière fois en stop.

Et oui c’est ici que ton aventure commence et où tu sens ton coeur battre de plus en plus fort. J’ai jamais eu autant d’adrénaline qu’à ce moment où j’ai vu ce panneau. Je ne te parle même pas du moment où tu arrives à la fin du chemin. C’est le moment où tu descends de ta voiture et que tu continues à pied. 

Le moment où ton pèlerinage commence.

 

Rester minimum 4 jours en autonomie sur la Stampede road

Cela te fera un total de 15 kilomètres par jour et te donnera la possibilité de traverser la Teklanika tôt le matin, au moment où elle sera plus basse.

  • Oublie tes pieds secs et ne contourne pas les flaques. Cela ne sert à rien, la Stampede road est une flaque d’eau jusqu’à la Teklanika river. Prend donc deux paires de chaussures.
  • Pense à un filet pour ton visage et te protéger des moustiques, c’est une horreur !

 

trek du magic bus en Alaska

Accepter de devoir faire demi-tour

C’est ce qui arrive très souvent. La plupart du temps c’est à cause de la Teklanika river impossible à traverser.

Je connais des gens qui y sont arrivés au bout du quatrième voyage !

Mais c’est ce qui rend cette histoire et ce trek encore plus beau. C’est un vrai challenge personnel. Que ce soit de se dépasser physiquement ou mentalement lorsqu’il faut faire demi-tour.

 

trek du magic bus en Alaska

 

Quelle est la meilleure période pour le trek du magic bus en Alaska ?

L’hiver

La Teklanika river sera au plus bas à cette époque là de l’année, mais il y a beaucoup de neige. À vous de voir et surtout, de bien vous équiper. On parle de l’hiver en Alaska là.

 

Mai – Début juin

Meilleure période. La Teklanika river est encore assez basse et il y a moins de neige.

Attention, tout peut changer d’une saison à l’autre ! La Tek peut aussi être trop haute à ce moment là.

 

Milieu juin – Jusque fin aout

Pratiquement impossible. La fonte des neiges fait monter les rivières et la moindre pluie peut vous coincer comme moi dans la vidéo.

Si vous arrivez tout de même à les traverser, il peut se mettre à pleuvoir au Magic Bus d’une minute à l’autre et vous coincer plusieurs jours (comme Chris qui n’a pas pu la retraverser un 5 juillet).

Il est pratiquement impossible de prévoir une météo précise en Alaska.

 

Septembre – Octobre

Moment où il pleut le plus. Rajoute encore la fonte des neiges —-> ne choisit pas ce moment de l’année !

 

Pour ma part, je retente ma chance en mai prochain. Mince alors, il va falloir retourner en Alaska (ironie totale (bis) ) :)

 

 

Pour voir d’autres conseils au Canada et USA

 

 

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