4 jours à vélo dans le Parc naturel régional du Haut Languedoc

Cet été, j’ai eu la chance d’être invitée à découvrir le Parc naturel régional du Haut-Languedoc. Plus de 3000 km2 d’une grande diversité d’habitats naturels au cœur de l’Occitanie, entre montagnes et méditerranée, que j’ai explorés à VTT. Bon, je n’ai pas pédalé autant, mais quand même suffisamment pour te le raconter.

Les Parcs naturels régionaux sont créés pour protéger et mettre en valeur de grands espaces ruraux habités. Je t’en parlais plus longuement la dernière fois lors de mon escapade en canoë en Loire Anjou Touraine : “les acteurs locaux tiennent la première place dans la gestion et la préservation des parcs régionaux, qui se réunissent et s’unissent autour de toutes les décisions qui concernent leur lieu de vie. “

Cela signifie que, comme dans les 58 autres parcs naturels régionaux de France, le Parc du Haut-Languedoc est une zone où se mêlent et se respectent mutuellement, faune, flore et habitants. Certains d’entre eux sont engagés dans la marque Valeurs Parc. Je suis allée les rencontrer.

Mais au fait, c’est quoi la marque Valeurs parc naturel régional ?

Comme l’indique le site parcs-naturels-regionaux.fr, c’est une marque collective attribuée par les Parcs naturels régionaux, à tous les professionnels de leur territoire qui le souhaitent et qui satisfont le niveau d’exigence requis. Elle concerne aussi bien les produits agricoles que les produits artisanaux, les hébergements et prestations touristiques, les actions pédagogiques…

J1 : Sidobre

À une quinzaine de kilomètres de Castres, dans le Tarn, direction le lac du Merle. Pour rejoindre ce petit havre de paix, je passe par le sentier des Merveilles qui, je dois l’avouer, porte bien son nom ! Cette zone du Sidobre est remarquable de par ses immenses rochers de granit qui prêtent un aspect féérique au lieu. Sur ma route, le Peyro Clabado, s’impose comme l’une de ces plus impressionnants rochers avec ses 780 tonnes qui tiennent en équilibre sur un tout petit mètre carré. La légende raconte que « si vous embrassez votre promise sous le rocher, vous vous marierez avant la fin de l’année ». Si jamais certains d’entre vous veulent se passer la bague au doigt, vous savez où aller ! Perso, j’ai préféré continuer mon chemin #femmelibre.

Après un petit encas dégusté sur le bord du lac, j’ai repris mon vélo direction “Les écuries de la Sabatarié” à 7 km de là, où je passerai la nuit dans une jolie yourte. J’ai été accueillie par Magali, passionnée de chevaux,qui organise des randonnées itinérantes et des séjours à la ferme. Elle s’intéresse aujourd’hui à l’éthologie (science du comportement animal) et à la communication intuitive avec les chevaux. Un domaine qui me touche tout particulièrement, tout comme mon amour pour ces animaux.

J’ai eu aussi l’occasion de rencontrer Hugo Puech, un jeune homme qui a sa propre ferme en agriculture biologique au nom de Lou Claus, où il produit et transforme des petits fruits en sorbets, sirops et confitures. Engagé dans la marque Valeurs Parc depuis 2018 ses produits sont cultivés et ramassés dans le Parc du Haut-Languedoc. Sa production est respectueuse du milieu, des sols et de la ressource en eau. De quoi se régaler en conscience après cette première journée de rando à VTT.

J2 : Laouzas/Nages

Le lendemain, je file en direction du plateau des Lacs. Quatre plans d’eau artificiels : le lac du Laouzas, le lac de la Raviège, le lac des Saints Peyres et le lac de Vesoles. Je découvre des paysages magnifiques entre majestueuses forêts de sapins et de hêtres, et plaines où se prélassent/pâturent les troupeaux.

Je reprends ma route pour déjeuner chez Arnaud Caré, grand voyageur, qui a posé ses valises à Brassac pour y ouvrir sa brasserie. Ce passionné de cuisine saisi toujours l’occasion de travailler avec des producteurs locaux engagés dans la marque Valeurs Parc.

Restaurant : Café de Paris – Brassac.

Après m’être régalé autant les papilles que de par cette rencontre, rien de tel qu’un coup de pédale pour continuer d’explorer les environs. C’est à 700 m d’altitude que je découvre un premier lac, le lac de la Raviège, avec ses 12 km de long !

Puis un autre lac va charmer mon après-midi, l’un des plus grands avec ses 335 hectares de surface bleue, le Laouzas. Bordé d’une dense forêt, les touristes peuvent profiter du calme loin de toute agitation, ou bien de la base de loisir qui ravit les baigneurs. Il y a de la place pour tous, à condition d’être un amoureux de la nature bien sûr.

À travers cette balade dans les monts de Lacaune, je rejoins mon hébergement, aussi surprenant que traditionnel. Également engagée dans la marque Valeurs Parc, la maison de Payrac est définie comme étant un musée de plein air. Cette vieille ferme se trouve en lisière de forêt. Abandonnée en 1920 et magnifiquement restaurée en 2003, elle conserve tout son charme d’antan et offre une touche insolite avec sa cabane goutte d’ô suspendue dans les arbres, que les enfants adorent, tout comme les nombreuses activités que propose le site.

J3 : Saut de Vesoles

Aujourd’hui, je pars en bivouac ! Mes jambes (qui commencent sérieusement à se muscler) me portent toujours à vélo vers le lac et plus particulièrement le Saut de Vesoles.

Ce lac est une retenue d’eau artificielle alimentée par le ruisseau du Bureau, à 970 m d’altitude. Depuis les hauteurs autour du lac, lorsque la météo est clémente, on peut avoir la chance d’observer à la fois la mer Méditerranée et de l’autre côté, les Pyrénées.

Mes guides durant ses 4 jours :

Mais pour dénicher les meilleurs points de vue sur la région, rien de tel que d’être accompagné par des locaux passionnés de grands espaces. Dominique Cadenat et Gregory Raymond m’ont permis de découvrir ce territoire autrement.

Vous pouvez les retrouver à l’école de VTT Clapas et Bartas

Dominique est accompagnateur Montagne et moniteur VTT, mais également Vigneron indépendant. Quant à Gregory, il est moniteur-guide VTT, et aussi Dessinateur/Concepteur 3D. Ce duo de passionnés m’a permis de découvrir le spectaculaire saut de Vesoles, mais aussi de passer une nuit sous le ciel étoilé au cœur du massif du Somail, puis de profiter d’un lever de soleil incroyable : mais ça, ça ne se raconte pas, ça se vit ! Foncez-y :)

J4 : La vallée du Jaur, le village d’Olargues et les coteaux Faugérois

Ce matin, je pars rencontrer Karen, Guide nature au Centre Cebenna, un lieu d’échange associatif scientifique et pédagogique autour de l’environnement. Karen organise des animations pour le grand public et les scolaires sur la nature, l’énergie, les déchets… pour mieux préserver ce territoire qu’elle aime tant. C’est à Olargues, village perché anciennement fortifié, que nous nous rencontrons.

Cette parenthèse hors du temps a presque failli me faire oublier qu’il était temps d’enfourcher à nouveau mon vélo pour descendre le long de la voie verte Passa Païs et rejoindre de Faugères, ses Moulins et ses paysages de vignes à perte de vue.

Je trouve que cette image du lien de protection mutuelle, entre l’homme et l’animal, représente parfaitement ce que défendent les acteurs de la marque Valeurs Parc naturel régional du Haut-Languedoc : une préservation de l’environnement éthique, qui inclut tous les êtres vivants pour co-créer l’harmonie sur tout le territoire, durablement.

Je remercie également Marion et Thierry des chambres d’hôtes Des lits sur la place, qui m’ont offert gîte et couvert pour cette dernière douce nuit en Haut Languedoc.

Nul doute que vous laisser tenter par une exploration des Parcs naturels régionaux français vous laissera une empreinte dans le cœur, qu’elle soit écologique, sociale, animale, ou sportive, car on ne revient jamais aussi amoureux de son propre pays qu’après l’avoir découvert ainsi.

En collaboration avec Valeurs Parcs et le Parc naturel régional du Haut-Languedoc